Compostage maison : quels produits éviter au compost pour réussir votre projet écologique

Pourquoi faire attention à ce que l’on met dans son compost ?

Le compostage est une merveilleuse manière de réduire ses déchets et de produire un engrais naturel pour son jardin ou ses plantes d’intérieur. Cependant, il ne suffit pas de jeter tous ses restes de cuisine dans son bac à compost en espérant obtenir un terreau fertile. Eh oui, tous les déchets ne sont pas égaux ! Certains peuvent perturber votre compost, attirer des nuisibles, voire nuire à vos cultures. Alors, comment éviter les faux pas ? Découvrons ensemble quels produits bannir de votre compost.

Les produits d’origine animale : un non catégorique

Il peut être tentant de penser que tout ce qui est « naturel » peut finir dans le compost. Pourtant, les déchets d’origine animale, comme les restes de viande, de poisson ou les os, sont à proscrire.

  • Pourquoi les éviter ? Ces produits se décomposent lentement, ont une odeur désagréable en se dégradant et attirent des nuisibles indésirables tels que les rats ou les mouettes. Personne n’a envie de transformer son compost en fast-food pour animaux affamés, n’est-ce pas ?
  • Les alternatives : Si vous tenez à revaloriser ces déchets, renseignez-vous sur des solutions de biodigestion, qui sont spécialement conçues pour ce type de matière.

Les produits laitiers : à consommer… mais pas à composter

Restes de fromage, lait, yaourts périmés… Ces aliments d’apparence inoffensive posent en réalité des problèmes similaires à ceux des produits carnés.

  • Le problème des odeurs : Lorsqu’ils se décomposent, les produits laitiers dégagent une odeur forte qui peut incommoder et attirer les nuisibles.
  • Les moisissures indésirables : Leur dégradation peut provoquer l’apparition de moisissures ou de bactéries nuisibles à votre compost.

Les excréments et litières d’animaux domestiques : attention aux bacs à compost DIY

Si vous avez des animaux de compagnie, il peut sembler astucieux de recycler leurs déjections dans votre compost. Après tout, c’est organique, non ? Pas si vite !

  • Risque sanitaire : Les déjections contiennent souvent des parasites et des pathogènes nuisibles pour la santé humaine et la fertilité des sols.
  • Litières à bannir : Si vous compostez, évitez également les litières d’animaux, surtout celles qui contiennent des produits chimiques ou du sable non compostable.

En revanche, les crottes des herbivores comme les lapins ou les hamsters peuvent, sous certaines conditions, être utilisées pour enrichir un compost déjà bien actif. Attention toutefois à bien se renseigner avant de se lancer !

Les agrumes : de petites bombes acides

Les épluchures d’agrumes comme les oranges, citrons ou pamplemousses sont souvent pointées du doigt dans le compost. Mais pourquoi ?

  • Acidité : Leur nature acide peut déséquilibrer le pH du compost et limiter l’activité des micro-organismes bénéfiques.
  • Pesticides : Si vos agrumes ne sont pas bio, leurs restes risquent d’ajouter des résidus chimiques au compost.

Si vous êtes attaché à recycler vos agrumes, pensez à les couper en petits morceaux et à les ajouter en petites quantités, tout en équilibrant avec des matières riches en carbone comme du carton ou des feuilles mortes.

Les grandes quantités de pain ou de céréales : ennemis du bon équilibre

Un quignon de pain oublié ou des restes de pâtes cuits peuvent finir au compost, à condition de ne pas en abuser.

  • Prolifération de nuisibles : Le pain ou les céréales cuits attirent les souris et d’autres animaux comme des abeilles charognardes.
  • Moisissures : Ces produits se dégradent rapidement et peuvent générer des moisissures nuisibles au bon fonctionnement de votre compost.

Commencez par réduire ces restes au strict minimum et ne les ajoutez que si vous disposez d’un compost bien équilibré et actif.

Les produits traités ou non compostables : mauvaise idée

Enfin, tout ce qui contient des produits chimiques, des matières plastiques ou du métal, comme les sachets de thé avec agrafes ou les papiers plastifiés, doit être évité à tout prix.

  • Pesticides et traitements : Les résidus de pesticides ou d’engrais dans les plantes ou d’autres produits non bios peuvent se retrouver dans votre compost.
  • Sacs « non compostables » : Les faux amis, comme les sacs en plastique dits biodégradables mais non conformes aux standards industriels, ne doivent jamais se retrouver au compost domestique.

Nos astuces pour bien réussir votre compost

Maintenant que vous savez quoi éviter, parlons de ce que vous pouvez faire pour garantir un compost de qualité :

  • Respectez le rapport “vert/brun” : Mélangez matières « vertes » (épluchures, restes de légumes) et « brunes » (feuilles mortes, carton non imprimé) pour un bon équilibre.
  • Aérez : Retournez régulièrement le compost pour activer le processus de décomposition.
  • Humidité optimale : Votre compost doit être légèrement humide, mais jamais détrempé.

Composter à la maison peut sembler intimidant au début, mais avec le temps et quelques gestes bien pensés, cela devient une vraie habitude écoresponsable. En évitant ces erreurs courantes, vous contribuerez à un mode de vie plus durable et à la création d’un compost riche et fertile. Alors, qu’attendez-vous ? À vos bacs, prêt… composter !